Cet athamé n'a pas été forgé par une main humaine, mais façonné comme un rameau de lumière que l'on aurait durci par enchantement.
Son manche, finement sculpté de courbes végétales, semble naître d'une tige ancienne : un bourgeon figé dans l'or, une liane silencieuse qui aurait accepté de devenir lame par amour du rituel.
La garde se déroule comme deux feuilles qui s'ouvrent, élégantes, protectrices, prêtes à guider la main de la sorcière sans jamais la contraindre.
Et la lame — droite, dorée, vibrante — rappelle ces rayons obliques qui traversent les sous-bois au petit matin, quand les esprits sylvestres glissent encore entre les troncs.
C'est un atamé pour les mains qui tissent, pour les gestes qui séparent sans blesser, pour tracer dans l'air un cercle de douceur et de puissance mêlées.
Un atamé elphique, délicat comme une feuille, sûr comme une racine.
Formule murmurée
« Par la feuille et par la tige,
par la courbe et par la lumière,
que mon geste soit juste,
et mon intention claire. »