Entre mes mains, cette tour n'était qu'un vestige assoupi.
Un objet chiné, un fragment d'autrefois…
Alors je l'ai réveillée.
J'ai repeint ses pierres, ravivé ses ombres,
et laissé courir la lumière sur les écailles du dragon
comme un feu secret revenu de l'âge des légendes.
Le dragon s'enroule autour de la tour
comme un vieux serment :
protéger ce qui est sacré,
défendre ce qui est tranchant,
garder le cœur de la magie.
Car en son centre,
caché comme un mot interdit,
repose un atamé.
Une lame discrète,
finement sculptée,
qui ne se montre qu'à celui ou celle
qui sait regarder derrière les illusions.
Cet objet-là n'est pas qu'une décoration :
c'est une tour de sorcier,
une sentinelle,
un totem de puissance et de veille.
Pour l'autel,
pour les rituels,
ou simplement pour l'âme qui aime entendre
le souffle chaud des dragons encore vivants
dans les craquelures du monde.
« Que la flamme ancienne veille sur mes gestes
et que mes lames ne tranchent que le nécessaire. »